Les Bornes de la Liberté

Histoire des  Bornes de la Liberté..

A l'origine de la voie de la Liberté

Gabriel Hocquart et Guy de la Vasselais

Dés juin 1944, de retour d'un voyage aux États-Unis, le colonel Guy de la Vasselais, ancien chef de la mission militaire française de liaison tactique auprès du XXe Corps de la 3ème Armée U.S, conçoit avec Gabriel Hocquard, le maire de Metz, de commémorer la libération de la France.
Ils proposent de réaliser une série de bornes, sur le modèle de celles qui jalonnent la Voie sacrée commémorant la bataille de Verdun, durant la 1ère guerre mondiale.
En 1946, le Comité National de la Voie de la Liberté est créé et la borne de la Liberté N° 0 est inaugurée le 16 septembre 1947 à Sainte-Mère-Eglise.La symbolique des bornes de la liberté

La symbolique des bornes de la liberté

Le modèle de la borne est dû au sculpteur François Cogné. À l'origine, c'était une borne de ciment rose, haute de 1m20 et pesant environ 435 kg..
Elle représente une flamme, symbole de la liberté, sortant des flots de l'océan Atlantique que les alliés américains ont traversé pour libérer l'Europe.

Sa couronne de 48 étoiles représente les 48 états des Etats-Unis (en 1944).
Les 4 rectangles de couleur rouge représentent les 4 tronçons de la Voie de la Liberté :
- Sainte-Mère-Eglise - Cherbourg
- Sainte-Mère-Eglise - Avranches
- Avranches - Metz
- Metz - Luxembourg - Bastogne
Au centre de la borne, on notera que le flambeau de la liberté sortant de la mer prend pour modèle celui de la statue de la Liberté, à New-York.
Sur la face blanche enfin, on trouve des indications diverses telles que kilométrage, le numéro de la borne et des informations de direction.Au total,1200 bornes identiques à celle de Sainte-Mère-Eglise jalonnent les différents tronçons de la Voie de la Liberté.

Un symbole disputé

Si la commune de Sainte-Mère-Église a pu servir de point de départ à la Voie de la Liberté, c'est grâce à la détermination de son maire de l'époque, Alexandre Renaud. Celui-ci aurait bénéficié de ses bonnes relations avec Guy de la Vasselais et obtenu ainsi cet honneur au grand dépit des nombreuses autres villes normandes qui le revendiquaient (Carentan, Cherbourg, Bayeux, etc.).
Cette décision a d'ailleurs donné lieu à une démarche contestataire de la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont où se trouve Utah Beach. Après le choix de Sainte-Mère-Église pour l'installation de la borne 0, elle a répliqué en installant sa propre borne baptisée N° 00, en bordure de la plage où a débarqué la 3 ème Armée Américaine du général Patton, courant juillet 1944.

Le choix de l'itinéraire

Guy de La Vasselais et Gabriel Hocquart ont choisi un des itinéraires les plus glorieux de la reconquête alliée : le parcours triomphal de la 3e Armée Américaine du général Patton, depuis son débarquement sur la côte normande, sa percée dans le Cotentin puis sa célèbre chevauchée jusqu'en Moselle et la frontière allemande qu'il a atteint en 54 jours.
Par la suite, en mars 1946, une association Belgo-américaine a proposé aux Français de prolonger la voie de la Liberté jusqu'à Bastogne, ce qui a été accepté. Le 5 juillet 1947, on a procédé à la pose officielle de la borne clôturant le parcours en Belgique.
Quant à l'inauguration de l'itinéraire dans sa totalité, elle a lieu le 18 septembre 1947, à Fontainebleau.

Les bornes aujourd'hui

Le long des grands axes routiers français, de très nombreuses bornes d'origine ont été remplacées par des copies en matériaux légers, moins dangereuses en cas d'accident de la route.
Il subsiste cependant quelques modèles originaux, notamment à Champillon dans la Marne, à Frisange au grand-duché de Luxembourg, ainsi que toutes les bornes longeant la route nationale N4 en Belgique, depuis la frontière luxembourgeoise, au Rosenberg et jusqu'à Bastogne.


La Voie de la Liberté reprend l'itinéraire emprunté, entre le 6 juin 1944 et le 2 janvier 1945, par la 3e armée américaine commandée par le Général Patton pour libérer la France, le Luxembourg et la Belgique. Vers le nord 59 bornes relient Sainte-Mère-église à Cherbourg. Vers l'est 1148 bornes relient Sainte-Mère-Église et Utah-Beach à Bastogne. Elles sont illustrées d'un flambeau émergeant des eaux symbolisant la liberté apportée par les armées d'outre-Atlantique. La flamme rappelle celle de la statue de la Liberté à New-York.

Ces bornes, hautes de 1m20 et d'un poids de 435 kg, jalonnent la Voie de La Liberté

et sont semblables à la Borne « 0 » devant la mairie de Sainte-Mère-Église

On en compte 59 sur le premier tronçon de Sainte-Mère-Église à Cherbourg (Borne 0 à 58) .On en compte 1148 sur les trois autres tronçons de Sainte-Mère-Église à Bastogne. (Borne 0 à 1147). A l'origine, la dernière borne se trouvait sur la place McAuliffe et portait le numéro 1145. La voie de la Liberté fut prolongée de 2 kilomètres pour rejoindre le mémorial du Mardason situé à l'extérieur de la ville de Bastogne. C'est ainsi que la dernière borne porte le numéro 1147.La Voie de la Liberté conduisit les alliés vers la victoire et l'armée américaine des plages normandes à la Belgique. Elle est aussi appelée Voie Patton, car celui-ci était à la tête de la 3e armée américaine qui réalisa la percée historique d'Avranches le 30 juillet 1944. Cette percée passant par Bastogne ne se termina qu'en mai 1945 en Tchécoslovaquie lors de la jonction avec l'avant-garde des troupes soviétiques.

Cartes Michelin 102 (Bataille de Normandie) et 105 (Voie de la Liberté) publiées en 1947. • © cartesmich.free.fr.

LA BORNE 0

Dès 4h30 du matin les troupes aéroportées des 82ème et 101ème airborne ont pris le contrôle de Sainte-Mère-Eglise, carrefour clé de la presqu'île du Cotentin. Le drapeau américain flotte sur la mairie.C'est devant la mairie de Sainte-Mère-Eglise qu'est implantée la borne zéro de la voie de la liberté. Elle porte le numéro zéro puisqu'elle se trouve au début des tronçons 1 et 2 de la voie de la Liberté. Elle est en fait la 21ème borne de la RN13 dans la Manche à partir de la limite avec le Calvados.

LA BORNE 00

Curiosité de cette voie de la Liberté : la borne 0 et la borne 00.Cette deuxième borne zéro est placée sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont devant la plage d'Utah-Beach. Elle peut-être considérée aussi comme le départ de cette voie de la Liberté puisque les forces terrestres ont débarqué ici à l'aube du 6 juin 1944.Les bornes 0 et 00 sont indissociables et marquent le début de ce combat pour la liberté.

LA BORNE 58

Voici La borne 58 devant la cité de la mer auprès du port de Cherbourg. C'est la fin du tronçon 1.Prendre le port de Cherbourg était un objectif essentiel de l'opération Overlord. Un port en eau profonde était absolument nécessaire pour acheminer la logistique nécessaire aux opérations militaires.Pourquoi le numéro 58 ? Parce que cette borne se trouve au 58ème kilomètres sur la RN13 dans le département de la Manche à partir de la limite avec le Calvados.

LA BORNE 1147

La borne 1147 est implantée à Bastogne au mémorial du Mardason. Elle marque la fin de la Voie de la Liberté. Lors de sa création, la Voie de la Liberté s'arrêtait sur la place McAuliffe avec le numéro 1145.Elle fut prolongée de deux kilomètres pour rejoindre le mémorial du Mardason . La borne porte le numéro 1147.


Une des dernière bornes inaugurée en 2024 à Poullaouen dans le Finistère

Samedi 5 août 1944, la troisième armée de Patton délivrait Poullaouen de l'Occupation allemande. Pour fêter les 80 ans, une borne de la Liberté a été inaugurée, lundi 5 août 2024, et sera installée à La Croix-Neuve.

Lundi 5 août 2024, était commémorés les 80 ans de la Libération de Poullaouen, par les forces du Général Patton. Un événement qui faisait de Poullaouen la première commune libérée du Finistère. À cette occasion, une borne de la Liberté a été inaugurée à l'initiative de deux jeunes Poullaouenais, Paul Le Gac et Vincent Lebourg. Le projet de cette borne a été validé par le conseil municipal. Le monument a été réalisé sur le modèle des bornes de la Liberté, qui jalonnent le parcours de la troisième armée américaine de Utah Beach (borne 00) et Sainte-Mère-l'église (borne 0), en Normandie, jusqu'à Bastogne, en Belgique.

                      La borne a été inaugurée en présence de Vincent le Bourg, Anthony Le Cam, directeur de l'école, et Alexandre Didierjean,                                         de l'association Finistère 44. 

La voie de la Liberté

C'est un colonel français, Guy de La Vasselais, qui conçoit l'idée de matérialiser une voie de la Liberté retraçant les étapes de la Libération. Le modèle des bornes a été conçu par un sculpteur français, François Cogné et elles ont progressivement été installées le long du parcours. Aussi, comme c'est également la troisième armée de Patton qui a délivré Poullaouen de l'occupation allemande il a été décidé d'installer une telle borne dans la commune.

La borne installée à La Croix-Neuve

Les écoliers ont réalisé la peinture de ses motifs : une flamme symbole de Liberté, sortant des flots pour rappeler l'arrivée par la mer des libérateurs et couronnée par les étoiles des 48 états américains de 1944. Qui plus est la borne renfermera une « capsule temporelle » offerte par la famille d'un soldat américain ayant participé à la Libération du bourg. Après consultation de la population le 8 mai, il a été décidé que le monument serait installé à La Croix-Neuve en provenance de Carnoët par où les Américains rentrèrent dans Poullaouen. La cérémonie, comme il est de tradition se poursuivra à Pont-Mickael, dans le bourg de Locmaria-Berrien, également théâtre de combats le 5 août 1944.