Gouesnou Penguerec
Gouesnou. Le massacre de Penguerec du 7 août 1944, sujet d’une thèse
Dimitri Poupon, doctorant en histoire, fait de cet événement son sujet de thèse. Il fera un point d'étape, dimanche 18 octobre 2020, à 15 h, au centre Henri-Queffelec de Gouesnou (Finistère).
Article OUEST FRANCE du 13 octobre 2020
La ville de Gouesnou a fait le choix inédit de participer financièrement à une thèse d'histoire afin de faire la lumière sur des événements de la Seconde Guerre mondiale à Gouesnou, en particulier sur le massacre de Penguerec.
Le lundi 7 août 1944, Gouesnou, alors petite bourgade de 1 500 habitants, vit une tragédie. Quarante-deux victimes innocentes sont assassinées. Les circonstances de ce drame sont relativement inexpliquées à ce jour. Plus de 75 ans plus tard, une question taraude de nombreux habitants : Pourquoi ?
La mémoire des témoins de la Seconde Guerre mondiale s'effrite et est amenée à disparaître si rien n'est fait. Dans l'objectif de faire la lumière sur cet événement tragique, la commune s'est engagée dans cette initiative unique en son genre.
Une opportunité à saisir
C'est lors d'un déjeuner avec Matthieu Galliou, président de l'UBO, que le maire, Stéphane Roudaut, a évoqué l'idée de proposer comme sujet de thèse, à un doctorant en histoire de sciences humaines, la libération de Gouesnou et le massacre de Penguerec. Deux ans plus tard, Dimitri Poupon, doctorant, s'engage dans une thèse de trois ans consacrée à Gouesnou au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cette thèse, d'un montant global de 96 000 €, est financée à 50 % par l'UBO et 50 % par la ville de Gouesnou.
Dimitri Poupon s'est passionné pour l'Histoire, en écoutant, quand il avait 11 ans, les témoignages de son grand-père, qui a vécu la guerre. Son installation en Normandie fut l'opportunité d'approfondir ses connaissances sur la bataille de Normandie.
Dimanche 18 octobre, lors de la conférence au centre Henri-Queffelec, Dimitri Poupon présentera un point d'étape après un an et demi de recherche, donc à mi-parcours de son travail.
Cette collaboration est si inédite que deux reporters, connus du milieu télévisuel, Jean Sébastien Desbordes et Mathieu Martin, travaillent à l'élaboration d'un reportage télé. « Nous savons à quel point ce sujet a une sensibilité quasi épidermique pour nombre de Gouesnousiens qui ont connu, directement ou indirectement, cet épisode tragique de notre histoire, souligne le maire, Stéphane Roudaut. C'est pour cela que nous avons prévu un dispositif permettant au plus grand nombre d'assister à cette conférence. »
Dimanche 18 octobre 2020, à 15 h, au centre Henri-Queffelec, à Gouesnou.